Friday, February 23, 2007

Le Palais de Justice


Le Palais de Justice, situé dans le Ier arrondissement de Paris, fut le siège du Tribunal révolutionnaire du 6 avril 1793 au 31 mai 1795. Certains bâtiments du palais de la Cité se trouvaient en ce lieu. En 1776, un incendie consuma la partie s'étendant entre la Conciergerie et la Sainte Chapelle. La façade qui domine la Cour de Mai, de toute l'entrée principale du Palais, fut reconstruite entre 1783 et 1786.

Le Palais de justice prend une nouvelle dimension politique et sociale sous la Restauration. En effet, depuis Louis XVIII et Charles X, le débat judiciaire dispute la préférence au débat parlementaire. De nouveaux postes sont créés mais les locaux ne suffisent plus à accueillir le volume croissant des affaires. C’est à ce moment que les tout premiers travaux de restauration sont entrepris au Palais. Les affaires judiciaires ne cessant d’augmenter, la Monarchie de Juillet lance un vaste programme d’agrandissement du Palais. Jean-Nicolas Huyot est chargé de rédiger un projet d’agrandissement et d’isolement afin d’en faire un édifice majestueux. En 1840, Duc et Dommey, suite au décès de Huyot, sont nommés pour mener à bien ce projet. Louis-Philippe ne verra cependant pas l’achèvement du Palais, à cause de la Révolution de 1848. C’est sous Napoléon III que les travaux vont trouver leur rythme de croisière.

Les travaux sont quasiment achevés lorsque éclatent les événements de 1870. Allumé en divers endroits du Palais de justice par la Commune agonisante, le feu du 24 mai 1871 réduit à néant presque un quart de siècle de travaux. Dès lors, tout est à recommencer. Daumet est nommé architecte du Palais après le décès de Duc en 1879. Les plans sont refaits et les travaux recommencent en 1883. La Conciergerie est néanmoins achevée à cette date. Depuis 1914, le Palais n’a pas connu de travaux d’une telle envergure.

La conciergerie se visite. Elle abrite ponctuellement des expositions. On y trouve aussi une reconstitution des geôles révolutionnaires des cellules à pailleux, à pistole et celle de Marie-Antoinette, la lame de la guillotine qui servit à l'exécution de Lacenaire.

On trouve un témoin de la crue de 1910 à environ 1 mètre de hauteur de la salle donnant accès aux tours d'argent et César.

Le monument est géré par le Centre des Monuments nationaux.

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